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Jemarche dans la nuit par un chemin mauvais. Collection Parascolaire (0 avis) Donner votre avis. 128 pages d'analyser l’audience du site et vous donnent la possibilitĂ© de partager des contenus sur les rĂ©seaux sociaux. Nous conservons vos choix pendant 6 mois. Vous pouvez changer d'avis Ă  tout moment en cliquant sur "ParamĂ©trer les cookies" en bas de chaque page de notre site. ‣ Jemarche dans la nuit par un chemin mauvais - Livre - RĂ©compensĂ©e par le Prix ado du Théùtre contemporain 2015 et le Prix Villers-CotterĂȘts de la Francophonie 2019, cette piĂšce est destinĂ©e aux classes de : 3e (elle rĂ©pond Ă  deux entrĂ©es des programmes : Se raconter, se reprĂ©senter et agir dans la citĂ© : individu et pouvoir) LycĂ©e (Le théùtre du XVIIe au XXIe siĂšcle) - France IsaĂŻe6, 1-8. L’annĂ©e de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur qui siĂ©geait sur un trĂŽne trĂšs Ă©levĂ© ; les pans de son manteau remplissaient le Temple. Des sĂ©raphins se tenaient au-dessus de lui. Ils avaient chacun six ailes : deux pour se couvrir le visage, deux pour se couvrir les pieds, et UNVISIONNAIRE MUSULMAN GALAIS 1946-1965. 1. Introduction la psychanalyse du rĂȘve. rĂȘve est selon Freud la voie royale accĂšs inconscient Comme Ă©crit Carl Spitteler au commencement Ă©tait le rĂȘve De son cĂŽtĂ© Carl Gustav Jung 1875-1961 exposĂ© ses idĂ©es dans divers ouvrages notamment Uhomme la dĂ©couverte de son Ăąme Il estime que le Jemarche dans la nuit par un chemin mauvais . entreprise française depuis 1997 . 1 million de livres en stock . livraison (> voir conditions) Satisfait ou RemboursĂ© . Colissimo 48H . Paiement sĂ©curisĂ© Ogone / BNP Paribas . Paiement Ă  l'expĂ©dition . Service client 01 78 90 09 90 relation_client@chapitre.com. Membre de la Fevad NEWSLETTER - JE M’INSCRIS ET JE Site De Rencontre Serieux Pour Trentenaire. À LORD BYRON. Toi, dont le monde encore ignore le vrai nom, Esprit mystĂ©rieux, mortel, ange, ou dĂ©mon, Qui que tu sois, Byron, bon ou fatal gĂ©nie, J’aime de tes concerts la sauvage harmonie, Comme j’aime le bruit de la foudre et des vents Se mĂȘlant dans l’orage Ă  la voix des torrents ! La nuit est ton sĂ©jour, l’horreur est ton domaine L’aigle, roi des dĂ©serts, dĂ©daigne ainsi la plaine; Il ne veut, comme toi, que des rocs escarpĂ©s Que l’hiver a blanchis, que la foudre a frappĂ©s; Des rivages couverts des dĂ©bris du naufrage, Ou des champs tout noircis des restes du carnage. Et, tandis que l’oiseau qui chante ses douleurs BĂątit au bord des eaux son nid parmi les fleurs, Lui, des sommets d’Athos franchit l’horrible cime, Suspend aux flancs des monts son aire sur l’abĂźme, Et lĂ , seul, entourĂ© de membres palpitants, De rochers d’un sang noir sans cesse dĂ©gouttants, Trouvant sa voluptĂ© dans les cris de sa proie, BercĂ© par la tempĂȘte, il s’endort dans sa joie. Et toi, Byron, semblable Ă  ce brigand des airs, Les cris du dĂ©sespoir sont tes plus doux concerts. Le mal est ton spectacle, et l’homme est ta victime. Ton oeil, comme Satan, a mesurĂ© l’abĂźme, Et ton Ăąme, y plongeant loin du jour et de Dieu, A dit Ă  l’espĂ©rance un Ă©ternel adieu ! Comme lui, maintenant, rĂ©gnant dans les tĂ©nĂšbres, Ton gĂ©nie invincible Ă©clate en chants funĂšbres; Il triomphe, et ta voix, sur un mode infernal, Chante l’hymne de gloire au sombre dieu du mal. Mais que sert de lutter contre sa destinĂ©e ? Que peut contre le sort la raison mutinĂ©e ? Elle n’a comme l’Ɠil qu’un Ă©troit horizon. Ne porte pas plus loin tes yeux ni ta raison Hors de lĂ  tout nous fuit, tout s’éteint, tout s’efface; Dans ce cercle bornĂ© Dieu t’a marquĂ© ta place. Comment ? pourquoi ? qui sait ? De ses puissantes mains Il a laissĂ© tomber le monde et les humains, Comme il a dans nos champs rĂ©pandu la poussiĂšre, Ou semĂ© dans les airs la nuit et la lumiĂšre; Il le sait, il suffit l’univers est Ă  lui, Et nous n’avons Ă  nous que le jour d’aujourd’hui ! Notre crime est d’ĂȘtre homme et de vouloir connaĂźtre Ignorer et servir, c’est la loi de notre ĂȘtre. Byron, ce mot est dur longtemps j’en ai doutĂ©; Mais pourquoi reculer devant la vĂ©ritĂ© ? Ton titre devant Dieu c’est d’ĂȘtre son ouvrage ! De sentir, d’adorer ton divin esclavage; Dans l’ordre universel, faible atome emportĂ©, D’unir Ă  tes desseins ta libre volontĂ©, D’avoir Ă©tĂ© conçu par son intelligence, De le glorifier par ta seule existence ! VoilĂ , voilĂ  ton sort. Ah ! loin de l’accuser, Baise plutĂŽt le joug que tu voudrais briser; Descends du rang des dieux qu’usurpait ton audace; Tout est bien, tout est bon, tout est grand Ă  sa place; Aux regards de celui qui fit l’immensitĂ©, L’insecte vaut un monde ils ont autant coĂ»tĂ© ! Mais cette loi, dis-tu, rĂ©volte ta justice; Elle n’est Ă  tes yeux qu’un bizarre caprice, Un piĂšge oĂč la raison trĂ©buche Ă  chaque pas. Confessons-la, Byron, et ne la jugeons pas ! Comme toi, ma raison en tĂ©nĂšbres abonde, Et ce n’est pas Ă  moi de t’expliquer le monde. Que celui qui l’a fait t’explique l’univers ! Plus je sonde l’abĂźme, hĂ©las ! plus je m’y perds. Ici-bas, la douleur Ă  la douleur s’enchaĂźne. Le jour succĂšde au jour, et la peine Ă  la peine. BornĂ© dans sa nature, infini dans ses vƓux, L’homme est un dieu tombĂ© qui se souvient des cieux; Soit que dĂ©shĂ©ritĂ© de son antique gloire, De ses destins perdus il garde la mĂ©moire; Soit que de ses dĂ©sirs l’immense profondeur Lui prĂ©sage de loin sa future grandeur Imparfait ou dĂ©chu, l’homme est le grand mystĂšre. Dans la prison des sens enchaĂźnĂ© sur la terre, Esclave, il sent un cƓur nĂ© pour la libertĂ©; Malheureux, il aspire Ă  la fĂ©licitĂ©; Il veut sonder le monde, et son Ɠil est dĂ©bile ; Il veut aimer toujours ce qu’il aime est fragile ! Tout mortel est semblable Ă  l’exilĂ© d’Eden Lorsque Dieu l’eut banni du cĂ©leste jardin, Mesurant d’un regard les fatales limites, Il s’assit en pleurant aux portes interdites. Il entendit de loin dans le divin sĂ©jour L’harmonieux soupir de l’éternel amour, Les accents du bonheur, les saints concerts des anges Qui, dans le sein de Dieu, cĂ©lĂ©braient ses louanges; Et, s’arrachant du ciel dans un pĂ©nible effort, Son oeil avec effroi retomba sur son sort. Malheur Ă  qui du fond de l’exil de la vie Entendit ces concerts d’un monde qu’il envie ! Du nectar idĂ©al sitĂŽt qu’elle a goĂ»tĂ©, La nature rĂ©pugne Ă  la rĂ©alitĂ© Dans le sein du possible en songe elle s’élance; Le rĂ©el est Ă©troit, le possible est immense; L’ñme avec ses dĂ©sirs s’y bĂątit un sĂ©jour, OĂč l’on puise Ă  jamais la science et l’amour; L’homme, altĂ©rĂ© toujours, toujours se dĂ©saltĂšre; Et, de songes si beaux enivrants son sommeil, Ne se reconnaĂźt plus au moment du rĂ©veil. HĂ©las ! tel fut ton sort, telle est ma destinĂ©e. J’ai vidĂ© comme toi la coupe empoisonnĂ©e; Mes yeux, comme les tiens, sans voir se sont ouverts; Jai cherchĂ© vainement le mot de l’univers. J’ai demandĂ© sa cause Ă  toute la nature, J’ai demandĂ© sa fin Ă  toute crĂ©ature; Dans l’abĂźme sans fond mon regard a plongĂ©; De l’atome au soleil, j’ai tout interrogĂ©; J’ai devancĂ© les temps, j’ai remontĂ© les Ăąges. TantĂŽt passant les mers pour Ă©couter les sages, Mais le monde Ă  l’orgueil est un livre fermĂ© ! TantĂŽt, pour deviner le monde inanimĂ©, Fuyant avec mon Ăąme au sein de la nature, J’ai cru trouver un sens Ă  cette langue obscure. J’étudiai la loi par qui roulent les cieux Dans leurs brillants dĂ©serts Newton guida mes yeux, Des empires dĂ©truits je mĂ©ditai la cendre Dans ses sacrĂ©s tombeaux Rome m’a vu descendre; Des mĂąnes les plus saints troublant le froid repos, J’ai pesĂ© dans mes mains la cendre des hĂ©ros. J’allais redemander Ă  leur vaine poussiĂšre Cette immortalitĂ© que tout mortel espĂšre ! Que dis-je ? suspendu sur le lit des mourants, Mes regards la cherchaient dans des yeux expirants; Sur ces sommets noircis par d’éternels nuages, Sur ces flots sillonnĂ©s par d’éternels orages, J’appelais, je bravais le choc des Ă©lĂ©ments. Semblable Ă  la sybille en ses emportements, J’ai cru que la nature en ces rares spectacles Laissait tomber pour nous quelqu’un de ses oracles; J’aimais Ă  m’enfoncer dans ces sombres horreurs. Mais en vain dans son calme, en vain dans ses fureurs, Cherchant ce grand secret sans pouvoir le surprendre, J’ai vu partout un Dieu sans jamais le comprendre ! J’ai vu le bien, le mal, sans choix et sans dessein, Tomber comme au hasard, Ă©chappĂ©s de son sein; Mes yeux dans l’univers n’ont vu qu’un grand peut-ĂȘtre, J’ai blasphĂ©mĂ© ce Dieu, ne pouvant le connaĂźtre; Et ma voix, se brisant contre ce ciel d’airain, N’a pas mĂȘme eu l’honneur d’arrĂȘter le destin. Mais, un jour que, plongĂ© dans ma propre infortune, J’avais lassĂ© le ciel d’une plainte importune, Une clartĂ© d’en haut dans mon sein descendit, Me tenta de bĂ©nir ce que j’avais maudit, Et, cĂ©dant sans combattre au souffle qui m’inspire, L’hymne de la raison s’élança de ma lyre. – Gloire Ă  toi, dans les temps et dans l’éternitĂ© ! Éternelle raison, suprĂȘme volontĂ© ! Toi, dont l’immensitĂ© reconnaĂźt la prĂ©sence ! Toi, dont chaque matin annonce l’existence ! Ton souffle crĂ©ateur s’est abaissĂ© sur moi; Celui qui n’était pas a paru devant toi ! J’ai reconnu ta voix avant de me connaĂźtre, Je me suis Ă©lancĂ© jusqu’aux portes de l’ĂȘtre Me voici ! le nĂ©ant te salue en naissant; Me voici ! mais que suis-je ? un atome pensant ! Qui peut entre nous deux mesurer la distance ? Moi, qui respire en toi ma rapide existence, A l’insu de moi-mĂȘme Ă  ton grĂ© façonnĂ©, Que me dois-tu, Seigneur, quand je ne suis pas nĂ© ? Rien avant, rien aprĂšs Gloire Ă  la fin suprĂȘme Qui tira tout de soi se doit tout Ă  soi-mĂȘme ! Jouis, grand artisan, de l’Ɠuvre de tes mains Je suis, pour accomplir tes ordres souverains, Dispose, ordonne, agis; dans les temps, dans l’espace, Marque-moi pour ta gloire et mon jour et ma place; Mon ĂȘtre, sans se plaindre, et sans t’interroger, De soi-mĂȘme, en silence, accourra s’y ranger. Comme ces globes d’or qui dans les champs du vide Suivent avec amour ton ombre qui les guide, NoyĂ© dans la lumiĂšre, ou perdu dans la nuit, Je marcherai comme eux oĂč ton doigt me conduit; Soit que choisi par toi pour Ă©clairer les mondes, RĂ©flĂ©chissant sur eux les feux dont tu m’inondes, Je m’élance entourĂ© d’esclaves radieux, Et franchisse d’un pas tout l’abĂźme des cieux; Soit que, me relĂ©guant loin, bien loin de ta vue, Tu ne fasses de moi, crĂ©ature inconnue, Qu’un atome oubliĂ© sur les bords du nĂ©ant, Ou qu’un grain de poussiĂšre emportĂ© par le vent, Glorieux de mon sort, puisqu’il est ton ouvrage, J’irai, j’irai partout te rendre un mĂȘme hommage, Et, d’un Ă©gal amour accomplissant ma loi, Jusqu’aux bords du nĂ©ant murmurer Gloire Ă  toi ! – Ni si haut, ni si bas ! simple enfant de la terre, Mon sort est un problĂšme, et ma fin un mystĂšre; Je ressemble, Seigneur, au globe de la nuit Qui, dans la route obscure oĂč ton doigt le conduit, RĂ©flĂ©chit d’un cĂŽtĂ© les clartĂ©s Ă©ternelles, Et de l’autre est plongĂ© dans les ombres mortelles. L’homme est le point fatal oĂč les deux infinis Par la toute-puissance ont Ă©tĂ© rĂ©unis. A tout autre degrĂ©, moins malheureux peut-ĂȘtre, J’eusse Ă©té  Mais je suis ce que je devais ĂȘtre, J’adore sans la voir ta suprĂȘme raison, Gloire Ă  toi qui m’as fait ! Ce que tu fais est bon ! – Cependant, accablĂ© sous le poids de ma chaĂźne, Du nĂ©ant au tombeau l’adversitĂ© m’entraĂźne; Je marche dans la nuit par un chemin mauvais, Ignorant d’oĂč je viens, incertain oĂč je vais, Et je rappelle en vain ma jeunesse Ă©coulĂ©e, Comme l’eau du torrent dans sa source troublĂ©e. Gloire Ă  toi ! Le malheur en naissant m’a choisi; Comme un jouet vivant, ta droite m’a saisi; J’ai mangĂ© dans les pleurs le pain de ma misĂšre, Et tu m’as abreuvĂ© des eaux de ta colĂšre. Gloire Ă  toi ! J’ai criĂ©, tu n’as pas rĂ©pondu; J’ai jetĂ© sur la terre un regard confondu. J’ai cherchĂ© dans le ciel le jour de ta justice; Il s’est levĂ©, Seigneur, et c’est pour mon supplice ! Gloire Ă  toi ! L’innocence est coupable Ă  tes yeux Un seul ĂȘtre, du moins, me restait sous les cieux; Toi-mĂȘme de nos jours avais mĂȘlĂ© la trame, Sa vie Ă©tait ma vie, et son Ăąme mon Ăąme; Comme un fruit encor vert du rameau dĂ©tachĂ©, Je l’ai vu de mon sein avant l’ñge arrachĂ© ! Ce coup, que tu voulais me rendre plus terrible La frappa lentement pour m’ĂȘtre plus sensible; Dans ses traits expirants, oĂč je lisais mon sort, J’ai vu lutter ensemble et l’amour et la mort; J’ai vu dans ses regards la flamme de la vie, Sous la main du trĂ©pas par degrĂ©s assoupie, Se ranimer encore au souffle de l’amour ! Je disais chaque jour Soleil ! encore un jour ! Semblable au criminel qui, plongĂ© dans les ombres, Et descendu vivant dans les demeures sombres, PrĂšs du dernier flambeau qui doive l’éclairer, Se penche sur sa lampe et la voit expirer, Je voulais retenir l’ñme qui s’évapore; Dans son dernier regard je la cherchais encore ! Ce soupir, ĂŽ mon Dieu ! dans ton sein s’exhala; Hors du monde avec lui mon espoir s’envola ! Pardonne au dĂ©sespoir un moment de blasphĂšme, J’osai
 Je me repens Gloire au maĂźtre suprĂȘme ! Il fit l’eau pour couler, l’aquilon pour courir, Les soleils pour brĂ»ler, et l’homme pour souffrir ! – Que j’ai bien accompli cette loi de mon ĂȘtre ! La nature insensible obĂ©it sans connaĂźtre; Moi seul, te dĂ©couvrant sous la nĂ©cessitĂ©, J’immole avec amour ma propre volontĂ©, Moi seul, je t’obĂ©is avec intelligence; Moi seul, je me complais dans cette obĂ©issance; Je jouis de remplir, en tout temps, en tout lieu, La loi de ma nature et l’ordre de mon Dieu; J’adore en mes destins ta sagesse suprĂȘme, J’aime ta volontĂ© dans mes supplices mĂȘme, Gloire Ă  toi ! Gloire Ă  toi ! Frappe, anĂ©antis-moi ! Tu n’entendras qu’un cri Gloire Ă  jamais Ă  toi ! » Ainsi ma voix monta vers la voĂ»te cĂ©leste Je rendis gloire au ciel, et le ciel fit le reste. Fais silence, ĂŽ ma lyre ! Et toi, qui dans tes mains Tiens le cƓur palpitant des sensibles humains, Byron, viens en tirer des torrents d’harmonie C’est pour la vĂ©ritĂ© que Dieu fit le gĂ©nie. Jette un cri vers le ciel, ĂŽ chantre des enfers ! Le ciel mĂȘme aux damnĂ©s enviera tes concerts ! Peut-ĂȘtre qu’à ta voix, de la vivante flamme Un rayon descendra dans l’ombre de ton Ăąme ? Peut-ĂȘtre que ton cƓur, Ă©mu de saints transports, S’apaisera soi-mĂȘme Ă  tes propres accords, Et qu’un Ă©clair d’en haut perçant ta nuit profonde, Tu verseras sur nous la clartĂ© qui t’inonde ? Ah ! si jamais ton luth, amolli par tes pleurs, Soupirait sous tes doigts l’hymne de tes douleurs, Ou si, du sein profond des ombres Ă©ternelles, Comme un ange tombĂ©, tu secouais tes ailes, Et prenant vers le jour un lumineux essor, Parmi les chƓurs sacrĂ©s tu t’asseyais encor; Jamais, jamais l’écho de la cĂ©leste voĂ»te, Jamais ces harpes d’or que Dieu lui-mĂȘme Ă©coute, Jamais des sĂ©raphins les chƓurs mĂ©lodieux, De plus divins accords n’auront ravi les cieux ! Courage ! enfant dĂ©chu d’une race divine ! Tu portes sur ton front ta superbe origine ! Tout homme en te voyant reconnaĂźt dans tes yeux Un rayon Ă©clipsĂ© de la splendeur des cieux ! Roi des chants immortels, reconnais-toi toi-mĂȘme ! Laisse aux fils de la nuit le doute et le blasphĂšme; DĂ©daigne un faux encens qu’on offre de si bas, La gloire ne peut ĂȘtre oĂč la vertu n’est pas. Viens reprendre ton rang dans ta splendeur premiĂšre, Parmi ces purs enfants de gloire et de lumiĂšre, Que d’un souffle choisi Dieu voulut animer, Et qu’il fit pour chanter, pour croire et pour aimer ! Alphonse de Lamartine, MĂ©ditations poĂ©tiques À la suite d'une violente dispute avec son pĂšre, Gus est envoyĂ© pour trois mois Ă  la campagne chez Pierre, son grand-pĂšre. Entre l'adolescent Ă  fleur de peau et le vieil homme solitaire, le conflit s'installe. Mais bientĂŽt ressurgit la mĂ©moire meurtrie de Pierre qui a eu vingt ans en AlgĂ©rie, pendant la guerre. Et si cette cohabitation contrainte permettait Ă  chacun de sortir de sa nuit » ? QuĂȘte d'une vĂ©ritĂ©, rĂ©flexion sur la transmission d'une histoire familiale et collective, la piĂšce d'Ahmed Madani interroge avec force les raisons et le sens de l'entreprise qui consiste Ă  se raconter ». PoĂšme L’Homme À LORD BYRON. Toi, dont le monde encore ignore le vrai nom, Esprit mystĂ©rieux, mortel, ange, ou dĂ©mon, Qui que tu sois, Byron, bon ou fatal gĂ©nie, J’aime de tes concerts la sauvage harmonie, Comme j’aime le bruit de la foudre et des vents Se mĂȘlant dans l’orage Ă  la voix des torrents ! La nuit est ton sĂ©jour, l’horreur est ton domaine L’aigle, roi des dĂ©serts, dĂ©daigne ainsi la plaine; Il ne veut, comme toi, que des rocs escarpĂ©s Que l’hiver a blanchis, que la foudre a frappĂ©s; Des rivages couverts des dĂ©bris du naufrage, Ou des champs tout noircis des restes du carnage. Et, tandis que l’oiseau qui chante ses douleurs BĂątit au bord des eaux son nid parmi les fleurs, Lui, des sommets d’Athos franchit l’horrible cime, Suspend aux flancs des monts son aire sur l’abĂźme, Et lĂ , seul, entourĂ© de membres palpitants, De rochers d’un sang noir sans cesse dĂ©gouttants, Trouvant sa voluptĂ© dans les cris de sa proie, BercĂ© par la tempĂȘte, il s’endort dans sa joie. Et toi, Byron, semblable Ă  ce brigand des airs, Les cris du dĂ©sespoir sont tes plus doux concerts. Le mal est ton spectacle, et l’homme est ta victime. Ton oeil, comme Satan, a mesurĂ© l’abĂźme, Et ton Ăąme, y plongeant loin du jour et de Dieu, A dit Ă  l’espĂ©rance un Ă©ternel adieu ! Comme lui, maintenant, rĂ©gnant dans les tĂ©nĂšbres, Ton gĂ©nie invincible Ă©clate en chants funĂšbres; Il triomphe, et ta voix, sur un mode infernal, Chante l’hymne de gloire au sombre dieu du mal. Mais que sert de lutter contre sa destinĂ©e ? Que peut contre le sort la raison mutinĂ©e ? Elle n’a comme l’Ɠil qu’un Ă©troit horizon. Ne porte pas plus loin tes yeux ni ta raison Hors de lĂ  tout nous fuit, tout s’éteint, tout s’efface; Dans ce cercle bornĂ© Dieu t’a marquĂ© ta place. Comment ? pourquoi ? qui sait ? De ses puissantes mains Il a laissĂ© tomber le monde et les humains, Comme il a dans nos champs rĂ©pandu la poussiĂšre, Ou semĂ© dans les airs la nuit et la lumiĂšre; Il le sait, il suffit l’univers est Ă  lui, Et nous n’avons Ă  nous que le jour d’aujourd’hui ! Notre crime est d’ĂȘtre homme et de vouloir connaĂźtre Ignorer et servir, c’est la loi de notre ĂȘtre. Byron, ce mot est dur longtemps j’en ai doutĂ©; Mais pourquoi reculer devant la vĂ©ritĂ© ? Ton titre devant Dieu c’est d’ĂȘtre son ouvrage ! De sentir, d’adorer ton divin esclavage; Dans l’ordre universel, faible atome emportĂ©, D’unir Ă  tes desseins ta libre volontĂ©, D’avoir Ă©tĂ© conçu par son intelligence, De le glorifier par ta seule existence ! VoilĂ , voilĂ  ton sort. Ah ! loin de l’accuser, Baise plutĂŽt le joug que tu voudrais briser; Descends du rang des dieux qu’usurpait ton audace; Tout est bien, tout est bon, tout est grand Ă  sa place; Aux regards de celui qui fit l’immensitĂ©, L’insecte vaut un monde ils ont autant coĂ»tĂ© ! Mais cette loi, dis-tu, rĂ©volte ta justice; Elle n’est Ă  tes yeux qu’un bizarre caprice, Un piĂšge oĂč la raison trĂ©buche Ă  chaque pas. Confessons-la, Byron, et ne la jugeons pas ! Comme toi, ma raison en tĂ©nĂšbres abonde, Et ce n’est pas Ă  moi de t’expliquer le monde. Que celui qui l’a fait t’explique l’univers ! Plus je sonde l’abĂźme, hĂ©las ! plus je m’y perds. Ici-bas, la douleur Ă  la douleur s’enchaĂźne. Le jour succĂšde au jour, et la peine Ă  la peine. BornĂ© dans sa nature, infini dans ses vƓux, L’homme est un dieu tombĂ© qui se souvient des cieux; Soit que dĂ©shĂ©ritĂ© de son antique gloire, De ses destins perdus il garde la mĂ©moire; Soit que de ses dĂ©sirs l’immense profondeur Lui prĂ©sage de loin sa future grandeur Imparfait ou dĂ©chu, l’homme est le grand mystĂšre. Dans la prison des sens enchaĂźnĂ© sur la terre, Esclave, il sent un cƓur nĂ© pour la libertĂ©; Malheureux, il aspire Ă  la fĂ©licitĂ©; Il veut sonder le monde, et son Ɠil est dĂ©bile ; Il veut aimer toujours ce qu’il aime est fragile ! Tout mortel est semblable Ă  l’exilĂ© d’Eden Lorsque Dieu l’eut banni du cĂ©leste jardin, Mesurant d’un regard les fatales limites, Il s’assit en pleurant aux portes interdites. Il entendit de loin dans le divin sĂ©jour L’harmonieux soupir de l’éternel amour, Les accents du bonheur, les saints concerts des anges Qui, dans le sein de Dieu, cĂ©lĂ©braient ses louanges; Et, s’arrachant du ciel dans un pĂ©nible effort, Son oeil avec effroi retomba sur son sort. Malheur Ă  qui du fond de l’exil de la vie Entendit ces concerts d’un monde qu’il envie ! Du nectar idĂ©al sitĂŽt qu’elle a goĂ»tĂ©, La nature rĂ©pugne Ă  la rĂ©alitĂ© Dans le sein du possible en songe elle s’élance; Le rĂ©el est Ă©troit, le possible est immense; L’ñme avec ses dĂ©sirs s’y bĂątit un sĂ©jour, OĂč l’on puise Ă  jamais la science et l’amour; L’homme, altĂ©rĂ© toujours, toujours se dĂ©saltĂšre; Et, de songes si beaux enivrants son sommeil, Ne se reconnaĂźt plus au moment du rĂ©veil. HĂ©las ! tel fut ton sort, telle est ma destinĂ©e. J’ai vidĂ© comme toi la coupe empoisonnĂ©e; Mes yeux, comme les tiens, sans voir se sont ouverts; Jai cherchĂ© vainement le mot de l’univers. J’ai demandĂ© sa cause Ă  toute la nature, J’ai demandĂ© sa fin Ă  toute crĂ©ature; Dans l’abĂźme sans fond mon regard a plongĂ©; De l’atome au soleil, j’ai tout interrogĂ©; J’ai devancĂ© les temps, j’ai remontĂ© les Ăąges. TantĂŽt passant les mers pour Ă©couter les sages, Mais le monde Ă  l’orgueil est un livre fermĂ© ! TantĂŽt, pour deviner le monde inanimĂ©, Fuyant avec mon Ăąme au sein de la nature, J’ai cru trouver un sens Ă  cette langue obscure. J’étudiai la loi par qui roulent les cieux Dans leurs brillants dĂ©serts Newton guida mes yeux, Des empires dĂ©truits je mĂ©ditai la cendre Dans ses sacrĂ©s tombeaux Rome m’a vu descendre; Des mĂąnes les plus saints troublant le froid repos, J’ai pesĂ© dans mes mains la cendre des hĂ©ros. J’allais redemander Ă  leur vaine poussiĂšre Cette immortalitĂ© que tout mortel espĂšre ! Que dis-je ? suspendu sur le lit des mourants, Mes regards la cherchaient dans des yeux expirants; Sur ces sommets noircis par d’éternels nuages, Sur ces flots sillonnĂ©s par d’éternels orages, J’appelais, je bravais le choc des Ă©lĂ©ments. Semblable Ă  la sybille en ses emportements, J’ai cru que la nature en ces rares spectacles Laissait tomber pour nous quelqu’un de ses oracles; J’aimais Ă  m’enfoncer dans ces sombres horreurs. Mais en vain dans son calme, en vain dans ses fureurs, Cherchant ce grand secret sans pouvoir le surprendre, J’ai vu partout un Dieu sans jamais le comprendre ! J’ai vu le bien, le mal, sans choix et sans dessein, Tomber comme au hasard, Ă©chappĂ©s de son sein; Mes yeux dans l’univers n’ont vu qu’un grand peut-ĂȘtre, J’ai blasphĂ©mĂ© ce Dieu, ne pouvant le connaĂźtre; Et ma voix, se brisant contre ce ciel d’airain, N’a pas mĂȘme eu l’honneur d’arrĂȘter le destin. Mais, un jour que, plongĂ© dans ma propre infortune, J’avais lassĂ© le ciel d’une plainte importune, Une clartĂ© d’en haut dans mon sein descendit, Me tenta de bĂ©nir ce que j’avais maudit, Et, cĂ©dant sans combattre au souffle qui m’inspire, L’hymne de la raison s’élança de ma lyre. – Gloire Ă  toi, dans les temps et dans l’éternitĂ© ! Éternelle raison, suprĂȘme volontĂ© ! Toi, dont l’immensitĂ© reconnaĂźt la prĂ©sence ! Toi, dont chaque matin annonce l’existence ! Ton souffle crĂ©ateur s’est abaissĂ© sur moi; Celui qui n’était pas a paru devant toi ! J’ai reconnu ta voix avant de me connaĂźtre, Je me suis Ă©lancĂ© jusqu’aux portes de l’ĂȘtre Me voici ! le nĂ©ant te salue en naissant; Me voici ! mais que suis-je ? un atome pensant ! Qui peut entre nous deux mesurer la distance ? Moi, qui respire en toi ma rapide existence, A l’insu de moi-mĂȘme Ă  ton grĂ© façonnĂ©, Que me dois-tu, Seigneur, quand je ne suis pas nĂ© ? Rien avant, rien aprĂšs Gloire Ă  la fin suprĂȘme Qui tira tout de soi se doit tout Ă  soi-mĂȘme ! Jouis, grand artisan, de l’Ɠuvre de tes mains Je suis, pour accomplir tes ordres souverains, Dispose, ordonne, agis; dans les temps, dans l’espace, Marque-moi pour ta gloire et mon jour et ma place; Mon ĂȘtre, sans se plaindre, et sans t’interroger, De soi-mĂȘme, en silence, accourra s’y ranger. Comme ces globes d’or qui dans les champs du vide Suivent avec amour ton ombre qui les guide, NoyĂ© dans la lumiĂšre, ou perdu dans la nuit, Je marcherai comme eux oĂč ton doigt me conduit; Soit que choisi par toi pour Ă©clairer les mondes, RĂ©flĂ©chissant sur eux les feux dont tu m’inondes, Je m’élance entourĂ© d’esclaves radieux, Et franchisse d’un pas tout l’abĂźme des cieux; Soit que, me relĂ©guant loin, bien loin de ta vue, Tu ne fasses de moi, crĂ©ature inconnue, Qu’un atome oubliĂ© sur les bords du nĂ©ant, Ou qu’un grain de poussiĂšre emportĂ© par le vent, Glorieux de mon sort, puisqu’il est ton ouvrage, J’irai, j’irai partout te rendre un mĂȘme hommage, Et, d’un Ă©gal amour accomplissant ma loi, Jusqu’aux bords du nĂ©ant murmurer Gloire Ă  toi ! – Ni si haut, ni si bas ! simple enfant de la terre, Mon sort est un problĂšme, et ma fin un mystĂšre; Je ressemble, Seigneur, au globe de la nuit Qui, dans la route obscure oĂč ton doigt le conduit, RĂ©flĂ©chit d’un cĂŽtĂ© les clartĂ©s Ă©ternelles, Et de l’autre est plongĂ© dans les ombres mortelles. L’homme est le point fatal oĂč les deux infinis Par la toute-puissance ont Ă©tĂ© rĂ©unis. A tout autre degrĂ©, moins malheureux peut-ĂȘtre, J’eusse Ă©té  Mais je suis ce que je devais ĂȘtre, J’adore sans la voir ta suprĂȘme raison, Gloire Ă  toi qui m’as fait ! Ce que tu fais est bon ! – Cependant, accablĂ© sous le poids de ma chaĂźne, Du nĂ©ant au tombeau l’adversitĂ© m’entraĂźne; Je marche dans la nuit par un chemin mauvais, Ignorant d’oĂč je viens, incertain oĂč je vais, Et je rappelle en vain ma jeunesse Ă©coulĂ©e, Comme l’eau du torrent dans sa source troublĂ©e. Gloire Ă  toi ! Le malheur en naissant m’a choisi; Comme un jouet vivant, ta droite m’a saisi; J’ai mangĂ© dans les pleurs le pain de ma misĂšre, Et tu m’as abreuvĂ© des eaux de ta colĂšre. Gloire Ă  toi ! J’ai criĂ©, tu n’as pas rĂ©pondu; J’ai jetĂ© sur la terre un regard confondu. J’ai cherchĂ© dans le ciel le jour de ta justice; Il s’est levĂ©, Seigneur, et c’est pour mon supplice ! Gloire Ă  toi ! L’innocence est coupable Ă  tes yeux Un seul ĂȘtre, du moins, me restait sous les cieux; Toi-mĂȘme de nos jours avais mĂȘlĂ© la trame, Sa vie Ă©tait ma vie, et son Ăąme mon Ăąme; Comme un fruit encor vert du rameau dĂ©tachĂ©, Je l’ai vu de mon sein avant l’ñge arrachĂ© ! Ce coup, que tu voulais me rendre plus terrible La frappa lentement pour m’ĂȘtre plus sensible; Dans ses traits expirants, oĂč je lisais mon sort, J’ai vu lutter ensemble et l’amour et la mort; J’ai vu dans ses regards la flamme de la vie, Sous la main du trĂ©pas par degrĂ©s assoupie, Se ranimer encore au souffle de l’amour ! Je disais chaque jour Soleil ! encore un jour ! Semblable au criminel qui, plongĂ© dans les ombres, Et descendu vivant dans les demeures sombres, PrĂšs du dernier flambeau qui doive l’éclairer, Se penche sur sa lampe et la voit expirer, Je voulais retenir l’ñme qui s’évapore; Dans son dernier regard je la cherchais encore ! Ce soupir, ĂŽ mon Dieu ! dans ton sein s’exhala; Hors du monde avec lui mon espoir s’envola ! Pardonne au dĂ©sespoir un moment de blasphĂšme, J’osai
 Je me repens Gloire au maĂźtre suprĂȘme ! Il fit l’eau pour couler, l’aquilon pour courir, Les soleils pour brĂ»ler, et l’homme pour souffrir ! – Que j’ai bien accompli cette loi de mon ĂȘtre ! La nature insensible obĂ©it sans connaĂźtre; Moi seul, te dĂ©couvrant sous la nĂ©cessitĂ©, J’immole avec amour ma propre volontĂ©, Moi seul, je t’obĂ©is avec intelligence; Moi seul, je me complais dans cette obĂ©issance; Je jouis de remplir, en tout temps, en tout lieu, La loi de ma nature et l’ordre de mon Dieu; J’adore en mes destins ta sagesse suprĂȘme, J’aime ta volontĂ© dans mes supplices mĂȘme, Gloire Ă  toi ! Gloire Ă  toi ! Frappe, anĂ©antis-moi ! Tu n’entendras qu’un cri Gloire Ă  jamais Ă  toi ! » Ainsi ma voix monta vers la voĂ»te cĂ©leste Je rendis gloire au ciel, et le ciel fit le reste. Fais silence, ĂŽ ma lyre ! Et toi, qui dans tes mains Tiens le cƓur palpitant des sensibles humains, Byron, viens en tirer des torrents d’harmonie C’est pour la vĂ©ritĂ© que Dieu fit le gĂ©nie. Jette un cri vers le ciel, ĂŽ chantre des enfers ! Le ciel mĂȘme aux damnĂ©s enviera tes concerts ! Peut-ĂȘtre qu’à ta voix, de la vivante flamme Un rayon descendra dans l’ombre de ton Ăąme ? Peut-ĂȘtre que ton cƓur, Ă©mu de saints transports, S’apaisera soi-mĂȘme Ă  tes propres accords, Et qu’un Ă©clair d’en haut perçant ta nuit profonde, Tu verseras sur nous la clartĂ© qui t’inonde ? Ah ! si jamais ton luth, amolli par tes pleurs, Soupirait sous tes doigts l’hymne de tes douleurs, Ou si, du sein profond des ombres Ă©ternelles, Comme un ange tombĂ©, tu secouais tes ailes, Et prenant vers le jour un lumineux essor, Parmi les chƓurs sacrĂ©s tu t’asseyais encor; Jamais, jamais l’écho de la cĂ©leste voĂ»te, Jamais ces harpes d’or que Dieu lui-mĂȘme Ă©coute, Jamais des sĂ©raphins les chƓurs mĂ©lodieux, De plus divins accords n’auront ravi les cieux ! Courage ! enfant dĂ©chu d’une race divine ! Tu portes sur ton front ta superbe origine ! Tout homme en te voyant reconnaĂźt dans tes yeux Un rayon Ă©clipsĂ© de la splendeur des cieux ! Roi des chants immortels, reconnais-toi toi-mĂȘme ! Laisse aux fils de la nuit le doute et le blasphĂšme; DĂ©daigne un faux encens qu’on offre de si bas, La gloire ne peut ĂȘtre oĂč la vertu n’est pas. Viens reprendre ton rang dans ta splendeur premiĂšre, Parmi ces purs enfants de gloire et de lumiĂšre, Que d’un souffle choisi Dieu voulut animer, Et qu’il fit pour chanter, pour croire et pour aimer ! Disciplines Langage oral et Ă©crit, Etude de la langue, Culture littĂ©raire et artistique et Enseignement moral et civique Niveaux 5Ăšme. Auteur M. CARPIER Objectif - Écrire et jouer une saynĂšte. - DĂ©velopper son vocabulaire théùtral. - Lire des extraits théùtraux divers et variĂ©s. - Imaginer et rĂ©diger un dialogue de théùtre. - DiffĂ©rencier les diffĂ©rents types de comiques. - MaĂźtriser les paroles rapportĂ©es au discours direct. Relation avec les programmes Cycle 4 - Programme 2016 Exprimer des sentiments moraux Ă  partir de questionnements ou de supports variĂ©s et les confronter avec ceux des autres proches ou lointains.DĂ©couvrir diverses formes, dramatiques et narratives, de la reprĂ©sentation des relations avec autrui .Lire et comprendre en autonomie des textes variĂ©s, des images et des documents composites, sur diffĂ©rents supports papier, numĂ©rique.Lire, comprendre et interprĂ©ter des textes littĂ©raires en fondant l'interprĂ©tation sur quelques outils d'analyse les codes linguistiques de l' les Ă©lĂ©ments d'analyse d'Ɠuvres théùtrales, cinĂ©matographiques, picturales, un texte Ă  haute voix de maniĂšre claire et intelligible ; dire de mĂ©moire un texte littĂ©raire ; s'engager dans un jeu des discours oraux Ă©laborĂ©s rĂ©cit, exposĂ© magistral, Ă©mission documentaire, journal d'information.Pratiquer le les techniques du rĂ©cit un vocabulaire prĂ©cis et les codes de la conversation en situation publique, les usages de la les ressources de la voix, de la respiration, du regard, de la par Ă©crit et sur des supports variĂ©s papier, numĂ©rique un sentiment, un point de vue, un jugement argumentĂ© en tenant compte du destinataire et en respectant les principales normes de la langue Ă©crite. - ThĂ©matique "Amis, famille, rĂ©seaux". - Projet final rĂ©daction d'une saynĂšte comique. - Comment rire des conflits familiaux au théùtre ? - SĂ©quence de 5e dĂ©diĂ©e aux conflits familiaux théùtre. DĂ©roulement des sĂ©ances SĂ©ance 1 Mariage arrangĂ© - Langage oral et Ă©crit, 55 minSĂ©ance 2 Prises de tĂȘte en famille - Langage oral et Ă©crit, 110 minSĂ©ance 3 RĂšglements de comptes - Langage oral et Ă©crit, 55 minSĂ©ance 4 OpposĂ©s ou diffĂ©rents ? - Culture littĂ©raire et artistique, 165 min 1 Mariage arrangĂ© DerniĂšre mise Ă  jour le 25 juillet 2018 Discipline / domaine Langage oral et Ă©crit Objectif - RĂ©investir ses connaissances sur le genre théùtral et son vocabulaire spĂ©cifique. - RĂ©investir sa connaissance des diffĂ©rents types de comiques gestes, mots, caractĂšres etc. - RepĂ©rer des informations dans un texte. - Comprendre quels sont les conflits familiaux. DurĂ©e 55 minutes 3 phases MatĂ©riel - Cahier / classeur - Trousse remplie Remarques Support Extrait de "l'Avare", de MoliĂšre, scĂšne oĂč Harpagon annonce Ă  sa fille qu'il veut la marier au seigneur Anselme. 1. ActivitĂ© 1 Lecture expressive de l'extrait et premiĂšres impressions des Ă©lĂšves 15 min. dĂ©couverte Écoute attentivement la lecture Ă  voix haute du Ă  copier sur la feuille d'activitĂ©s aprĂšs la lecture de l'extrait Ce texte est extrait d'une des plus cĂ©lĂšbres comĂ©dies de MoliĂšre intitulĂ©e "L'Avare", qui date du XVIIe est l'un des plus grands dramaturges français, il est connu pour ses piĂšces de théùtre un texte théùtral, toutes les paroles sont rapportĂ©es au discours direct, Ă  la maniĂšre d'un didascalies sont des indications Ă©crites en italiques ou entre parenthĂšses. Elles apportent des informations sur les expressions, les sentiments et les Ă©motions des personnages, mais aussi sur leurs mouvements et dĂ©placements sur scĂšne. 2. ActivitĂ© 2 Questions sur l'extrait théùtral 30 min. recherche RĂ©ponds aux questions suivantes en faisant des phrases complĂštes À quel genre littĂ©raire appartient ce texte ? Justifie ta annonce Harpagon fait-il Ă  sa fille ? Comment rĂ©agit-elle ? sont les qualitĂ©s du seigneur Anselme, selon Harpagon ?Qu’est-ce qui est comique, dans cette scĂšne ?Souligne toutes les formules de politesse prĂ©sentes dans ce la fin de la scĂšne, le pĂšre et la fille se sont-ils mis d’accord ? en commun et correction en cours dialoguĂ© Ce texte appartient au genre théùtral car il se prĂ©sente sous la forme d'un dialogue entre deux personnages, dont les prĂ©noms sont prĂ©cisĂ©s avant chaque rĂ©plique, comme au théùtre. De plus, le paratexte nous indique qu'il s'agit d'une "comĂ©die".Harpagon annonce Ă  sa fille qu'il souhaite la marier au seigneur Anselme. Cependant, sa fille rĂ©agit mal Ă  cette annonce. Elle est d'abord Ă©tonnĂ©e "Au seigneur Anselme ?" Mais une fois la surprise passĂ©e, elle se rebelle contre son pĂšre "Je me tuerai, plutĂŽt que d'Ă©pouser un tel mari" Harpagon, Anselme est "un homme mĂ»r, prudent et sage, qui n'a pas plus de cinquante ans, et dont on vante les grands biens" - 4. En rĂ©sumĂ©, c'est un homme qui possĂšde beaucoup d'argent, mais qui est vieux par rapport Ă  cette scĂšne, on retrouve plusieurs types de comiques, Ă  commencer par le comique de mots car Elise et Harpagon sont en pleine dispute, mais malgrĂ© tout ils se parlent de façon extrĂȘmement polie et trĂšs exagĂ©rĂ©e. En plus, leur dialogue ressemble Ă  un jeu de ping-pong oĂč chacun se renvoie la balle rapidement. Enfin, on a du comique de gestes puisque Harpagon parodie sa fille lorsqu'elle lui fait la sur le texte support Ă  la fin de la scĂšne, le pĂšre et la fille ne sont toujours pas d'accord. On le voit car leurs rĂ©pliques se contredisent. Harpagon affirme que tout le monde sera d'accord avec sa dĂ©cision, alors que Elise affirme tout le contraire. 3. ActivitĂ© 3 Bilan de la sĂ©ance 10 min. mise en commun / institutionnalisation Recopie le bilan de la sĂ©ance sur ta feuille d’ théùtre Ă©voque souvent les conflits et les disputes qui peuvent parfois survenir dans une famille. GĂ©nĂ©ralement, ces sujets sont tournĂ©s en dĂ©rision de façon comique ou absurde afin de faire rire les spectateurstrices. Dans ce texte, c’est le caractĂšre tĂȘtu des deux personnages qui est humoristique. 2 Prises de tĂȘte en famille DerniĂšre mise Ă  jour le 25 juillet 2018 Discipline / domaine Langage oral et Ă©crit Objectif - PrĂ©senter un travail Ă  l'oral. - RĂ©sumer une scĂšne de théùtre. - Faire des recherches en groupe. - RĂ©investir les diffĂ©rents types de comiques. - Analyser un texte théùtral et ses didascalies. - RĂ©utiliser ses connaissances sur les diffĂ©rents types de phrases. DurĂ©e 110 minutes 4 phases MatĂ©riel - Cahier / classeur - Trousse remplie Remarques Support Extrait de la piĂšce de théùtre en un acte de Georges Feydeau intitulĂ©e "Mais n'te promĂšne donc pas toute nue !" XXe siĂšcle. 1. ActivitĂ© 1 Lecture expressive de l'extrait et premiĂšres impressions des Ă©lĂšves 15 min. dĂ©couverte Écoute attentivement la lecture Ă  voix haute du texte. 2. ActivitĂ© 2 Analyse collective de l'extrait théùtral 40 min. recherche En groupe de trois ou quatre, faites un bilan de tout ce que vous pouvez observer dans ce texte sur Les qui se passe dans la diffĂ©rents types de diffĂ©rents types de rĂ©guliĂšre des observations des Ă©lĂšves par l'enseignante On retrouves plusieurs didascalies dans cet extrait théùtral. La premiĂšre apparaĂźt dĂšs la ligne 1 et est Ă©crite en italiques afin qu'on puisse la repĂ©rer plus facilement. Ensuite, on en retrouve une autre Ă  la ligne 13, qui nous apporte des informations sur ce que fait le pĂšre. Puis, Ă  la ligne 17, une autre didascalie nous indique les faits et gestes de Ventroux. Quant Ă  la didascalie Ă©crite entre parenthĂšses Ă  la ligne 18, elle nous indique Ă  qui s'adresse Ventroux. Une autre didascalie se trouve Ă  la ligne 19 et nous explique oĂč se tient le personnage de Victor sur la scĂšne. En rĂ©sumĂ©, on retrouve des didascalies dans tout l'extrait, du dĂ©but Ă  la cette scĂšne, les membres de la famille Ventroux se disputent car ils sont tous surexcitĂ©s Ă  l'idĂ©e de partir en vacances, ce qui fait que chacun s'Ă©nerve rapidement, parle fort aux autres ou bien crie sur les autres. M. et Mme Ventroux se disputent car le pĂšre est gĂȘnĂ© parce que son Ă©pouse est en chemise de nuit devant les enfants. Quant Ă  Mme Ventroux, elle est choquĂ©e que son mari l'enquiquine pour quelque chose de si insignifiant, qui n'est pas du tout grave selon elle. Les enfants crient dans tous les sens, tout le monde parle en mĂȘme temps, mais en plus de cela, M. Ventroux se rend compte qu'un de ses employĂ©s n'a toujours pas quittĂ© les lieux, et les observe depuis un moment. Il le met donc Ă  la porte de façon plutĂŽt retrouve tous les types de phrases dans ce texte. Tout d'abord, des phrases injonctives "Attendez, mes enfants, que je prenne ma chemise de nuit !" - 2. Ensuite, des phrases exclamatives "Voyons, tu perds la tĂȘte !" Puis, des phrases interrogatives "Pourquoi ?" Et enfin, des phrases dĂ©claratives "Je voulais finir, Monsieur" retrouve dans cet extrait du comique de mots, que l'on voit grĂące aux nombreuses phrases exclamatives, mais aussi grĂące aux rĂ©pĂ©titions, comme Ă  la ligne 7 par exemple "Mais non ! Mais non ! Je t'en prie voyons !". On a Ă©galement du comique de situation lorsque Victor, l'employĂ©, observe la famille qui se dispute et s'adresse au public en disant "Ils se bouffent !" NĂ©anmoins, on a aussi du comique de caractĂšre, avec d'un cĂŽtĂ© M. Ventroux qui est grognon et colĂ©rique, et de l'autre Mme Ventroux qui se fiche Ă©perdument de ce que les autres peuvent bien penser d'elle, et qui ignore royalement son mari. On a aussi le fils, qui obĂ©it Ă  son pĂšre sans broncher, ce qui est Ă©tonnant. Et enfin Victor, qui fait preuve de politesse dans un moment un peu chaotique. 3. ActivitĂ© 3 PrĂ©sentation orale des recherches des diffĂ©rents groupes 45 min. Ă©valuation PrĂ©sentez votre analyse de la scĂšne Ă  l’ensemble de la classe. 4. ActivitĂ© 4 Bilan de la sĂ©ance 10 min. mise en commun / institutionnalisation Recopie le bilan de la sĂ©ance sur ta feuille d’ cette scĂšne théùtrale, on retrouve plusieurs sortes de comiques diffĂ©rents, ce qui permet Ă  tous les spectateurs et spectatrices de s’amuser de la situation qui est jouĂ©e sur scĂšne. Ce qui est comique, c’est que tous les personnages parlent en mĂȘme temps et s’embĂȘtent les uns les autres. 3 RĂšglements de comptes DerniĂšre mise Ă  jour le 25 juillet 2018 Discipline / domaine Langage oral et Ă©crit Objectif - RĂ©utiliser le lexique du théùtre. - RepĂ©rer l'implicite dans un texte. - RepĂ©rer les diffĂ©rents personnages et leurs liens. - RĂ©investir tout ce qui a Ă©tĂ© vu durant la sĂ©quence afin de rĂ©aliser un questionnaire de lecture. DurĂ©e 55 minutes 3 phases MatĂ©riel - Cahier / classeur - Trousse remplie Remarques Support Extrait de la piĂšce de théùtre de Bernard-Marie KoltĂšs intitulĂ©e "Le Retour au DĂ©sert" XXIe siĂšcle. 1. ActivitĂ© 1 Lecture expressive de l'extrait 5 min. dĂ©couverte Écoute attentivement la lecture Ă  voix haute du texte. 2. ActivitĂ© 2 RĂ©daction de questions sur l'extrait destinĂ©es aux camarades 40 min. rĂ©investissement En binĂŽmes, imaginez une liste de questions que vous pourriez poser Ă  vos camarades sur ce texte. Il peut s’agir de questions sur le texte, sur ce qui est racontĂ©, sur le vocabulaire du théùtre, sur la langue que les Ă©lĂšves pourraient trouver Qu'est-ce qui montre que ce texte provient d'une piĂšce de théùtre ?Quels sont les diffĂ©rents personnages et quels liens ont-ils entre eux ?Cet extrait contient-il des didascalies ? Si oui, Ă  quoi servent-elles ?Pourquoi Mathilde et Adrien sont-ils en conflit ?Comment se comportent les autres personnages qui assistent Ă  la dispute de Mathilde et Adrien ?Ce texte contient-il des figures de style ? Si oui, lesquelles ?Quels types de phrases retrouve-t-on dans cet extrait ? Donne Ă  chaque fois un exemple tirĂ© du mots ou expressions montrent que Adrien dĂ©teste sa soeur ?Selon vous, pour quelle raison le pĂšre de Mathilde l'a reniĂ©e et forcĂ©e Ă  manger Ă  genoux pendant un an ?Quels sont les champs lexicaux employĂ©s par Mathilde dans sa premiĂšre rĂ©plique ?Que peut-on dire du caractĂšre de Mathilde ? Et de celui d'Adrien ?Adrien et Mathilde ressentaient-ils tous les deux le mĂȘme amour pour leur pĂšre ? Justifiez votre et Mathilde ont-ils une vĂ©ritable conversation dans cette scĂšne ? Justifiez votre fois leur travail terminĂ©, chaque binĂŽme Ă©change ses questions avec le binĂŽme de devant ou de derriĂšre afin de rĂ©pondre aux questions de leurs camarades. 3. ActivitĂ© 3 Bilan de la sĂ©ance 10 min. mise en commun / institutionnalisation Recopie le bilan de la sĂ©ance dans le tableau aux textes que nous avons Ă©tudiĂ©s, ce texte n’est pas comique. Au contraire, il est plutĂŽt dĂ©rangeant car ici, le frĂšre et la sƓur se montrent mĂ©chants et agressifs l’un envers l’autre. Au théùtre, les conflits familiaux ne sont donc pas toujours racontĂ©s de façon comique. 4 OpposĂ©s ou diffĂ©rents ? DerniĂšre mise Ă  jour le 25 juillet 2018 Discipline / domaine Culture littĂ©raire et artistique Objectif - Lire des images mobiles. - S'interroger sur les conflits gĂ©nĂ©rationnels. - Comprendre la trame principale de la piĂšce. - RĂ©pondre Ă  des questions de comprĂ©hension. - Analyser une piĂšce de théùtre contemporaine. DurĂ©e 165 minutes 3 phases MatĂ©riel - Cahier / classeur - Trousse remplie Informations thĂ©oriques Une "captation" dĂ©signe une piĂšce de théùtre filmĂ©e pendant sa reprĂ©sentation afin d'en garder la trace numĂ©rique. Remarques Support Captation de la piĂšce de théùtre de Ahmed Madani intitulĂ©e "Je marche dans la nuit par un chemin mauvais" XXIe siĂšcle. 1. ActivitĂ© 1 Visionnage de la captation de la piĂšce + questionnaire 110 min. Ă©valuation Sois attentifve pendant le visionnage de la captation de cette piĂšce de Ahmed Madani, et n’oublie pas de prendre des notes pour t’aider Ă  rĂ©pondre aux questions suivantes en faisant des phrases le tableau des diffĂ©rences entre le grand-pĂšre et son sont les principaux dĂ©fauts de caractĂšre de l’adolescent ?Pourquoi l’adolescent et son grand-pĂšre se disputent-ils tout le temps ?Pourquoi l’adolescent ne supporte-t-il pas d’ĂȘtre Ă  Argentan, chez son papy ?Quels sont les moments drĂŽles et comiques dans cette piĂšce ?Qu’est-ce qui permet Ă  l’adolescent et Ă  son grand-pĂšre de se rapprocher ? 2. ActivitĂ© 2 Mise en commun et correction 45 min. mise en commun / institutionnalisation Correction et mise en commun des rĂ©ponses aux questions en cours et correction de leurs propres et mise en commun en cours dialoguĂ©Grand-pĂšre vieux, grognon, modeste, aime la nature, aime les travaux manuels, a fait la guerre, a vĂ©cu des choses horribles. Petit-fils jeune, capricieux, matĂ©rialiste, n'aime pas la nature, n'aime pas travailler, fainĂ©ant, n'a pas connu la guerre, n'a pas vĂ©cu de choses est capricieux, ingrat, matĂ©rialiste, fainĂ©ant, Ă©goĂŻste et se disputent tout le temps car le grand-pĂšre a besoin de l'aide de son petit-fils pour travailler en plein air, mais l'adolescent refuse de travailler avec ses mains, il est fainĂ©ant et il s'ennuie. Comme il s'ennuie, il se rebelle contre son grand-pĂšre, mais ce dernier ne se laisse pas faire, et va jusqu'Ă  le priver de tĂ©lĂ©phone portable. Comme il n'y a pas internet dans la maison de campagne, l'adolescent se retrouve sans tĂ©lĂ©phone ni connexion, et s'ennuie encore plus, ce qui augmente sa ne supporte pas d'ĂȘtre chez son papy car il n'a aucun moyen de communiquer avec le reste du monde. Il n'a pas accĂšs Ă  internet et se fait confisquer son tĂ©lĂ©phone portable. Pire, il est obligĂ© de travailler pour son papy s'il veut dĂźner le soir !Les moments drĂŽles et comiques surviennent dĂšs que les conversations entre le papy et son petit-fils montrent Ă  quel point ils sont diffĂ©rents vu qu'ils ne sont pas de la mĂȘme gĂ©nĂ©rations. Ils n'ont pas vĂ©cu Ă  la mĂȘme Ă©poque et n'ont donc pas les mĂȘmes rĂ©fĂ©rences ou les mĂȘmes valeurs. Par exemple, l'adolescent s'amuse Ă  faire croire Ă  son papy qu'il a fait l'amour pour la premiĂšre fois Ă  seulement 13 ou 14 ans, ce qui choque Ă©normĂ©ment le grand-pĂšre. Autre exemple le grand-pĂšre qui critiquait son petit-fils alors qu'au final, il est bien content de pouvoir manger des c'est Ă  la fois la parole et le silence qui leur permet de se rapprocher. En discutant, en parlant l'un avec l'autre et en s'Ă©coutant, ils dĂ©couvrent des choses qu'ils ne soupçonnaient pas. Mieux encore, ils se trouvent des points communs, et se surprennent Ă  rire et Ă  s'amuser ensemble malgrĂ© leur grande diffĂ©rence d'Ăąge. En conclusion, ce sont les mots et la communication qui leur permettent de rĂ©aliser Ă  quel point ils s'aiment. 3. ActivitĂ© 3 Bilan de la sĂ©ance 10 min. mise en commun / institutionnalisation Recopie le bilan de la sĂ©ance dans le tableau piĂšce Ă©voque les conflits entre gĂ©nĂ©rations. Dans cette piĂšce, le grand-pĂšre est traditionnel, a connu la guerre et se satisfait de bonheurs simples, tandis que le petit-fils est capricieux, colĂ©rique et dĂ©pendant aux technologies de son Ă©poque. Mais malgrĂ© tout, ils finissent par s’entendre. Fermer Nous utilisons un cookie de suivi de navigation pour amĂ©liorer l'utilisation d'Edumoov. ConformĂ©ment au RGPD, tout est anonymisĂ© mais vous pouvez refuser ce cookie. ï»żÂ» Je marche dans la nuit par un chemin mauvais
 » Avec pour titre ce vers de Lamartine, Ahmed Madani signe le texte et la mise en scĂšne d’une bien jolie piĂšce qui Ă©voque en filigrane cette guerre d’AlgĂ©rie qui n’en finit pas de hanter les mĂ©moires. À la suite d’une violente dispute avec son pĂšre, Gus est envoyĂ©, pour trois mois, chez son grand-pĂšre qui vit au fin fond de la campagne de la rĂ©gion d’Argentan. Il a 17 ans, il se trouve en rĂ©volte contre l’humanitĂ© entiĂšre et pour lui, il est inconcevable de vivre sans portable, sans Miel Pops et sans coca-cola. Et quand son grand-pĂšre lui demande de faucher Ă  la main le prĂ© derriĂšre la maison, il a tout lieu de croire qu’il est tombĂ© en enfer ! Pourtant, d’un jour Ă  l’autre, de coups de gueule en rĂ©conciliations, de fous rires en moments graves, l’adolescent et le vieil homme finissent par s’apprivoiser l’un, l’autre. Gus est issu d’un mariage mixte, son pĂšre est algĂ©rien et sa mĂšre française et lorsque Pierre, son grand-pĂšre lui racontera sa guerre d’AlgĂ©rie, il saura aussi que cette histoire lui appartient autant qu’il en est issu
 Battre la campagne
 La grande qualitĂ© d’Ahmed Madani tient essentiellement Ă  la simplicitĂ© de son Ă©criture et de sa mise en scĂšne et Ă  l’humour des situations, malgrĂ© la gravitĂ© du propos. Sur le plateau, la structure d’une maison rĂ©duite Ă  sa seule charpente signalons un cadre central pas trĂšs heureux pour la bonne vision des spectateurs !. Un escalier mĂšne Ă  un jardin limitĂ© Ă  une bande Ă©troite de gazon. Le jardin abandonnĂ© et que Gus se voit obligĂ© de nettoyer devient le lieu de tous les combats et de toutes les initiations. AprĂšs beaucoup de rĂ©sistance, jour aprĂšs jour, Gus s’inscrit dans la rĂ©gularitĂ© de la saison, des jours et des nuits. Ce rythme commun finit par favoriser la confidence et la rencontre entre le grand-pĂšre et son petit-fils. L’adolescent remet de l’ordre dans sa vie et apaise ses colĂšres, le vieil homme s’ouvre Ă  nouveau au mouvement trĂ©pidant de la vie et Ă  sa propre jeunesse. Sans fioritures, la piĂšce se rĂ©duit Ă  ce dĂ©cor basique, Ă  une fable qui se reconstruit entre fragments de vie, instants monotones d’un quotidien Ă  la campagne et souvenirs que chacun commente. Nous sommes dans un théùtre qui pourrait tomber dans le rĂ©alisme, mais la mise en scĂšne qui joue sur les sous-entendus contenus dans le texte conduit le spectateur vers un ailleurs dans lequel se rĂ©vĂšle une rĂ©alitĂ© qui mĂšne au-delĂ  de l’espace et du temps immĂ©diats. Cette simplicitĂ© ne serait rien non plus sans les deux comĂ©diens qui interprĂštent les personnages. Yves Graffey Pierre, tout en puissance et pestant en permanence, rayonne d’une humanitĂ© tendre et le regard qu’il pose sur son petit-fils Gus en dit long sur l’émotion qui le fait vibrer sans qu’il n’en montre rien. Vincent Dedienne, au jeu trĂšs physique, laisse transparaĂźtre toute une palette d’émotions qu’il met au service du personnage de Gus. RĂ©voltĂ©, perdu dans sa vie, sans points de repĂšres au dĂ©but, il le conduit peu Ă  peu vers la tendresse et l’écoute. Il peut enfin entendre vraiment ce que le vieil homme veut lui transmettre en lui livrant son secret. Circulant dans le dĂ©dale des mĂ©moires, entre rĂȘve et rĂ©alitĂ©, de souvenirs en impressions le rĂ©cit raconte une vie d’homme dĂ©passĂ©e par le mouvement d’une Histoire, qui, plus de cinquante ans aprĂšs, comme Gus et Pierre au dĂ©but de leur rencontre, peine Ă  trouver ses marques et Ă  se raconter. [note_box]Je marche dans la nuit par un chemin mauvais Texte et Mise en ScĂšne Ahmed Madani ScĂ©nographie Raymond Sarti LumiĂšres Damien Klein CrĂ©ation sonore Christophe SĂ©chet Avec Vincent Dedienne, Yves Graffey CrĂ©dit photo François Louis Athenas DurĂ©e 1 h 30[/note_box]

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